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Soutenance de thèse : Adèle Sutre

Lundi 12 juin 2017, 14 h à l’EHESS, salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris.

Adèle Sutre soutiendra sa thèse :

Du parcours du monde à son invention. Géographies tsiganes en Amérique du Nord des années 1880 aux années 1950

devant un jury composé de :

Mme Marie-Vic Ozouf-Marignier, directrice de thèse à l'EHESS

Mme Henriette Asséo, professeur agrégé à l’EHESS

M. Laurent Faret, professeur à l’Université Paris-Diderot

M. Christian Grataloup, professeur émérite à l’Université Paris-Diderot

Mme Nancy Green, directrice d’études à l’EHESS

M. Leo Lucassen, professeur à l’Université de Leiden

M. Denis Retaillé, professeur émérite à l’Université Bordeaux-Montaigne.

 

Cette recherche porte sur la mobilité de familles tsiganes originaires d’Europe centrale et orientale ayant quitté l’Europe à partir de la fin du 19ème siècle pour l’Amérique du Nord. L’enjeu est de comprendre les modalités de circulation de ces groupes familiaux des années 1880 aux années 1950 dans l’espace nord-américain et, plus largement, à l’échelle du monde.  Ce travail s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire : tout en étant résolument ancré en géographie, il comprend également une forte dimension historique. Il s’agit de contribuer à une vision renouvelée de l’histoire des sociétés romani en portant le regard sur le déploiement de réseaux transnationaux à l’échelle mondiale. Dans cette perspective, des sources d’une grande diversité, tant par leur nature que par leur localisation, sont convoquées. Dans un premier temps, l’analyse porte sur les modalités de circulation de ces familles en s’appuyant sur la reconstitution de leurs itinéraires à travers le monde, reconstitution qui fait l’objet d’un travail cartographique. L’enjeu est de saisir les logiques de mobilité et d’ancrage territorial à l’échelle mondiale. Il s’agit également de s’intéresser plus particulièrement à l’espace de la frontière et à ce que signifie son passage pour les familles. Dans un second temps, ce travail s’attache à montrer que la mobilité des groupes tsiganes étudiés va au-delà d’un simple mouvement sur la surface terrestre et qu’elle participe à la transformation d’espaces en territoires. Le parcours du monde devient invention de mondes, c’est-à-dire élaboration de cartographies singulières qui constituent autant de lectures du monde différentes mais aussi d’écritures. Les familles tsiganes qui sillonnent le monde construisent leur propre grille de lecture en fonction des opportunités économiques et des relations sociales tissées au fil de leurs voyages. Elles s’inscrivent également durablement dans les territoires par leurs pratiques et les représentations qu’elles élaborent et qu’elles suscitent.

 

crédits image : Augustus Sherman, ca 1905-1914, Gypsy family at Ellis Island, Manuscripts and Archives Division, The New York Public Library.

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13/02/2024