Ce séminaire interroge le paysage comme objet permettant de penser l’espace hors des paradigmes modernes occidentaux. Il s’appuie sur l’expérience de l’archéogéographie française et de la Landscape archaeology anglo-saxonne qui accordent une large place à la route et à la circulation comme élément structurant dans l’analyse des paysages passés. L’archéogéographie, à la lisière entre archéologie, géographie, histoire et sciences environnementales, permet notamment d’étudier les traces, inscrites de manière volontaire ou non à la surface terrestre, et dont les cartes, imageries aériennes et relevés archéologiques témoignent.

Le mouvement, la circulation, saisis à partir des traces formelles (infrastructures construites) et informelles (traces laissées involontairement par l’usage) imprimées dans le paysage, apparaissent comme de puissants éléments de construction et de transmission des organisations spatiales dans le temps.

À travers différentes études portant sur la route et la circulation des hommes, des produits ou des informations, nous poursuivrons notre réflexion en montrant comment l’espace peut être perçu comme un réseau de relations plus que comme un emboitement de surfaces. Les cheminements, relations, circulations seront questionnés dans leurs interactions avec les pôles de peuplement et avec l’environnement.

Nous nous interrogerons ainsi sur le rôle joué par les flux de circulation dans la résilience spatiale des sociétés.