S’il se trouve des traits physiques pour établir l’originalité, la particularité d’une région naturelle, ce sont bien d’autres facteurs qui interviennent dans la construction d’un territoire, comme dans celle d’un terroir. Hors des potentialités propres à leur espace physique, l’un et l’autre semblent devoir s’organiser autour et en fonction des activités humaines —dans leur sens le plus large— qui s’y déploient.

Les douze séances de ce séminaire seront ainsi consacrées, à travers le filtre d’un découpage thématique, à l’étude des stratégies territoriales et des enjeux qu’elles engagent, et, plus singulièrement, à la recherche et à l’analyse des rapports qu’une société entretient avec son « espace » ainsi qu’aux relations qui s’établissent entre une société, prise dans sa cohésion au sein de son territoire, avec d’autres, qu’elles soient limitrophes ou lointaines.

On s’appuiera sur un corpus de textes —récits de voyages, chroniques, rapports officiels…— susceptibles d’ouvrir un champ large à l’observation des processus qui mettent en présence acteurs et instruments, de part et d’autre de l’Atlantique, à des époques données et pour un temps donné de la découverte, de l’exploration et de la réorganisation du Nouveau Monde par les conquérants espagnols.